Cécile est l’une des premières femmes impliquées dans la création de l’association 3quatre. C’est une femme engagée, passionnée, qui a impulsé un engagement total dans le lancement et la réussite de l’association. Pourtant, Cécile, son truc ce n’était pas les instruments mais le dessin.

Cécile, peux-tu nous raconter ce que l’association 3quatre représente pour toi ?

Pour moi 3quatre c’est une histoire d’amour, d’abord avec Stéphane puis avec les copains et l’association. J’étais animatrice à la ville de Malakoff et c’était évident qu’ici il y avait du partage humain, de l’enfance et des activités. Il y avait de l’avenir dans l’associatif.

Personnellement, j’étais plus tournée vers les activités artistiques, notamment le dessin. Alors en parallèle des patouilles musiques, j’ai lancé des patouilles artistiques.

Peux-tu, nous en dire un peu plus sur ces patouilles artistiques ?

En fait, dans notre esprit 3quatre, c’était plus un contenant. Chacun pouvait y apporter ses idées. Et s’il se sentait de lancer des ateliers, d’accompagner des enfants ou des adultes dans la découverte d’une activité, c’était possible. Avec les patouilles graphiques, nous faisions des ateliers, mais nous allions également au musée, voir des expositions.

Plus tard, nous avions lancé les « Fashion patouilles ». Nous faisions des ateliers en couture. J’avais créé cela avec ma belle-fille et ses copines. A cette époque, nous avions tout un groupe de pré-ado qui était à fond sur la mode. Cela nous permettait aussi d’aborder des sujets sur l’image, ce que d’être une jeune femme…

Il y a eu aussi les « Délicieuses patouilles ». Il s’agissait d’ateliers cuisine. Nous apprenions comment faire à manger, nous partagions sur les origines culinaires. Le samedi matin, nous faisions un menu, les courses et le dimanche, nous invitons les parents à gouter. Cela créé également du lien avec les parents et l’association.

Je me souviens aussi d’ateliers photos. A l’époque, nous ne manquions pas d’idées et lors des réunions de l’association qui se déroulaient chez moi, le lundi soir, nous partagions sur les nouvelles propositions. Nous étions très ouverts. Notre seul critère, c’est que l’association 3quatre ne devait pas être une garderie.

Quel regard portes tu sur 3quatre, maintenant que tu as pris plus de recul sur l’association ?

Aujourd’hui, seulement la musique est restée. Mais, je pense que les ateliers artistiques, culinaires, tout ce que l’on vient d’évoquer pourraient revenir. Il faudrait que des personnes motivées et qui ont cette envie de transmission s’engagent et prennent les choses en main.

J’ai personnellement souhaité me désengager pour des raisons personnelles et aussi parce que cela prenait beaucoup de temps. Mais, l’association est restée, car ce qui était important pour nous, à travers tous ces ateliers, c’était la transmission, le compagnonnage. Et cela a bien fonctionné et fonctionne toujours.

Aujourd’hui ce sont des plus jeunes qui sont à la tête de l’association et les valeurs sont restées. Je ne suis pas du tout inquiète pour l’avenir de 3quatre. Ce qui m’inquiète c’est la perte de la connaissance populaire, le bénévolat et le partage qui diminuent.

J’espère que l’association réussira, où nous n’avons pas très bien réussi, c’est-à-dire mixer plus l’association à l’image de la ville de Malakoff. Cela me semble envisageable, car aujourd’hui l’association est plus organisée.

Pour moi ; 3quatre, c’est pleins de souvenirs, une dinguerie dans une partie de ma vie. De l’envie, du partage, des fêtes et pas mal d’anarchie.

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